Aix en Provence, ça bouge !

Publié le par Jean Pascal Gournes

Mes Chers Amis,

Il y a quelques jours, je vous annonçais l'annulation des élections municipales d'Aix en Provence. Je ne reviendrais pas sur les raisons fort troubles de cette décision du Conseil d'Etat. Ce qui est fait est fait et il faut désormais se tourner vers l'avenir, en tout cas c'est ma façon de voir la vie.


La campagne est désormais lancée et on commence a y voir un peu plus clair dans le brouillard habituel de la politique aixoise.


Stéphane SALORD a monté sa propre liste. De toute façon, il n'avait pas trop le choix. On ne veux de lui ni à gauche, ni à droite. Et ses amis d'hier, à qui il a rendu un sacré service en étant à l'origine de l'annulation, ne lui feront aucun cadeau. Bien entendu, je ne vous parle pas de ses ennemis qui ont déjà du accrocher dans leurs bureaux une affiche "Wanted, dead or alive"... Je peux me tromper bien sur, car je suis encore très jeune en politique avec mes 10 ans d'expérience mais je pense que Stéphane a définitivement signé son arrêt de mort politique. Lourde défaite aux cantonales contre André GUINDE, battu aux municipales en 2008, si cela se passe mal en juillet il sera difficile pour lui de refaire surface dans le paysage politique aixois.


Quid de Bruno GENZANA ? Lui, il lui reste au moins son mandat de conseiller général, et un autre de conseiller municipal d'opposition à la ville d'Aix. Il est extrêmement discret  depuis le début des hostilités, et je pense que c'est une bonne chose pour lui comme pour Maryse. Bruno s'est égaré aux dernières municipales. Plus par dépit qu'autre chose, il a voulu jouer sa carte personnelle et il a  échoué. Aujourd'hui, il a le mérite de le reconnaitre et c'est déjà un grand pas vers un retour à la normale.

Enfin, il nous reste la nouvelle coalition PS - Modem. Que dire ?
Pas grand chose en fait. On prend les mêmes et on recommence, mais en mélangeant les listes. Medvé tête de liste, comme en 2008, avec à ses cotés un DE PERETTI bien à l'image de son chef de file François BAYROU, un coup à droite, un coup à gauche, un coup je suis vert, un coup je suis rose... L'alliance du scorpion et de la veuve noire... Lequel des deux tuera l'autre en premier en cas de victoire électorale, personne ne le sait. Et j'espère que personne n'aura l'occasion de le savoir. A coté d'eux, mon ami André GUINDE dépité. Et il y a de quoi. Lui seul était, selon moi, capable d'inquiéter Maryse. Parce que c'est un homme de terrain et pas un aixois en souliers vernis comme on dit à Meyreuil. Parce qu'il était le seul à pouvoir rassembler la gauche aixoise. Et je peux vous dire que lorsqu'il était question un moment qu'il mène la liste socialiste, j'étais passablement inquiet. Et puis les socialistes aixois sont retombés dans leurs travers habituels. Donc, GUINDE est démotivé - cela se voit tellement sur les photos de la Provence -, PEZET soutenu par PICHERAL ne se précipite pas dans les bras de MEDVE, lequel MEDVE affute son poignard qu'il espère planter dans le dos de DE PERETTI à la première occasion. Vous devez me prendre pour un fou, mais ceux qui connaissent le contexte aixois savent parfaitement à quel point je suis dans le vrai...

Bref, tout ceci pour vous dire que, malgré les gesticulations du Président du Conseil Général qui affirmait qu'il allait siffler la fin de la récréation socialiste à Aix, l'opposition à Maryse repart bel et bien en ordre dispersé et que cela ne sent pas si mauvais que ça. Quel est l'intérêt de Jean Noël GUERINI de s'inviter dans la campagne aixoise ? certains diront qu'il verrait d'un bon oeil un maire aixois socialiste pour le soutenir en 2014 quand il briguera la ville de Marseille. Ce n'est pas faux. Mais ce qui l'intéresse avant tout, c'est l'argent aixois. Car malgré la période difficile, la Communauté du Pays d'Aix, grâce à une gestion rigoureuse menée par les élus communautaires dont je fais partie, est dans une situation financière enviable. Alors que la Communauté Urbaine de Marseille, dirigée par les socialistes CASELLI et GUERINI est en faillite. Depuis des mois, les marseillais font le forcing pour contraindre les aixois à s'associer à eux pour sauver la CUM. Cela a commencé par les transports, tout le monde s'en souviens. Maryse a toujours refusé de tels accords qui gréveraient irrémédiablement le budget de la CPA. Les aixois doivent comprendre, et je leur fais confiance, qu'un maire d'Aix socialiste signifierait Aix enchainé à Marseille, pire Aix assujetti à Marseille. Et une main mise des socialistes sur l'ensemble des appareils politiques des Bouches du Rhone, Région, Conseil Général, CUM, CPA, Ville d'Aix... Ce serait catastrophique. Financièrement et démocratiquement.
Et Maryse dans tout ça ? Elle semble sereine, droite dans ses bottes, comme toujours me direz  vous. Cela suffira t-il ? je ne sais pas, je l'espère. En tout cas, nous serons nombreux avec elle mardi soir pour inaugurer sa permanence de campagne sur le Cours Mirabeau. Et pour la soutenir jusqu'au 19 juillet.

Jean Pascal GOURNES
 

Publié dans Pays d'Aix

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